VO2max:
- La consommation maximale d'oxygène ou
Vo2max est la quantité d'oxygène que vous pouvez utiliser lors d'un
effort maximal, qui amène à l'épuisement en 4 à 8 minutes.
Elle peut être mesurée en laboratoire. Elle détermine de façon directe
les performances du 1500 au 5000m, et elle est également très
importante sur des distances plus longues.
Les valeurs les plus élevées mesurées chez des athlètes masculins de
haut niveau sont de l'ordre de 87 ml/kg/mn, les meilleures féminines
atteignant 78 ml/kg/mn.
La Vo2max d'un sédentaire peut être améliorée de 15 à 20% par
l'entraînement: séances en "fractionnés" sur des distances de 200 à
1500m, ou en continu courues au seuil aérobie.
Vitesse
maximale aérobie (VMA):
- C'est la vitesse de
course qui correspond à la consommation maximale d'oxygène. Elle peut
être calculée à partir d'une formule, si l'on connait VO2max, ou bien
déterminée sur le terrain à partir d'un test (Conlevo, léger-Boucher)
ou à partir du temps sur 3000m. Elle s'exprime en km/h ou en m/mn.
L'ENDURANCE:
- L'endurance est la capacité à utiliser un pourcentage élevé de votre
VO2max sur des distances longues. La perte partielle résulte de la
baisse des réserves de glycogène d'une part, et de l'aptitude à
utiliser les acides gras d'autre part.
Il y a donc 2 types d'endurance:
1)- L'endurance "Glycogène" qui est proportionnelle aux stocks de
glycogène constitués.
2)- L'endurance "pure" qui est la capacité à brûler efficacement les
graisses.
La somme: endurance "Glycogène" + endurance "Pure" étant l'endurance
"Globale"
Le déficit en glycogène est nul pour les distances inférieures à 3000m.
Au dessus il intervient comme facteur limitant de la performance,
surtout pour les distances comprises entre 20 et 42km, où il peut
survenir un épuisement complet; (mur du 30ème km). Au-delà du marathon
son importance diminue, et ce, au profit de l'endurance
"Pure".
L'importance de l'endurance "Pure" se manifeste au-delà de 3000 m et ne
cesse d'augmenter progressivement jusqu'à 100 km et plus.
FACTEUR DE
DEFICIT EN
GLYCOGENE:
- Plus sa valeur est basse, meilleur sera
votre rendement sur les distances à dominante glycogénique. Les
spécialistes du marathon descendent à des valeurs inférieures à 0.19
ml/km (0.3 ml/mile) , les marathoniens occasionnels à 0.25 ml/km
(0.4ml/mile), les coureurs de 10000 et 5000m peuvent se contenter de
0.31 à 0.37 ml/km (0.5 à 0.6 ml/mile).
La capacité à accroître ses réserves de glycogène peut être améliorée
par l'entraînement: sorties longues de + de 2 heures, dont une part
courue en endurance active, et en interval-training par des séries de 3
à 4 x 2000 à 4000m.
VITESSE DE
BASE:
- C'est la vitesse maximale à laquelle vous
pouvez courir sur une distance très courte (sprint). Plus la distance
de compétition est longue, moins elle sera un facteur
important.
Elle participe à 20% de la performance sur 800 m, 4% sur 10000 m, 2%
sur marathon.
La vitesse maximale peut être améliorée par l'entraînement: séries de
40m à 150 m courues à intensité maximale avec récupération longue entre
les séries.
VOS
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES:
- Votre rapport poids/taille est conditionné
par votre teneur en graisse et l'importance de votre stature. On
comprendra l'avantage que représente pour un coureur de fond le fait
d'avoir un squelette mince et surtout un minimum de graisse.
Indice de stature: 0=très large, 1=large, 2=moyenne, 3=mince, 4=très
mince.
Rapport poids/taille:
Population sédentaire : Hommes:-5 , Femmes:-6
Coureurs de haut niveau: Hommes:-14, Femmes:-12
Pourcentage de graisse:
Population sédentaire : Hommes:15%, Femmes:19%
Coureurs de haut niveau:Hommes:6% , Femmes:13%
Il est tout à fait possible, par une alimentation équilibrée et un
entraînement bien conduit de réduire (si cela n'est déjà fait) votre
taux de graisse à 8% si vous êtes un homme, et 15% si vous êtes une
femme.
VOTRE
ENTRAINEMENT:
- LE
NOMBRE DE KM/SEMAINE préconisé tient compte de vos capacités, de votre
niveau de performance et de la distance préparée. Le calcul effectue
une moyenne sur une année en fonction des différentes périodes de
progression, de récupération et de maintien que constitue la
préparation à un ou plusieurs objectifs annuels.
- LE
NOMBRE DE KM/SEMAINE MAXIMUM est celui atteint pendant la phase
intensive de la période de préparation à une compétition. Il ne doit
pas être dépassé, ni prolongé au delà de 3 semaines (risque de fatigue
excessive et blessures).
- VOTRE
ALLURE EN ENDURANCE FONDAMENTALE se situe entre 60 et 70% de votre
VO2max. L'allure en endurance fondamentale constitue la base de tout
entraînement de fond et demi-fond. Elle doit y garder une place
prépondérante (70% à 85% du nombre de km/semaine). Elle participe à
l'amélioration générale de l'endurance. Les séances en endurance
fondamentale s'insèrent entre les séances plus spécifiques et
constituent les phases d'échauffement et de retour au calme des séances
intensives.
- VOTRE
ALLURE EN ENDURANCE ACTIVE se situe dans la fourchette 70% de votre
VO2max et jusqu'au seuil aérobie. Courir à cette allure contribue à
l'amélioration de l'endurance "globale", insérée dans une séance
longue, elle améliore l'endurance "Glycogène": entraînement par séances
de 20' à 1 heure en continu, ou entrecoupées de pauses de quelques
minutes.
* Attention!: Endurance
fondamentale et endurance active sont des allures d'entraînement, alors
qu'endurance "glycogène" et endurance "globale" sont des termes
d'aptitudes physiologique décrites dans l'article: Un nouveau concept d'endurance.
-
VOTRE ALLURE AU SEUIL AEROBIE se situe à la limite entre l'endurance et
la résistance. Courir à cette allure conduit à l'amélioration conjuguée
de l'endurance et de VO2max. De plus, cette allure proche de l'allure
de compétition (marathon) peut être maintenue pendant une durée
relativement longue, elle conditionne alors le système respiratoire,
cardiaque et musculaire à la compétition.
- ENDURANCE INTERMITTENTE, CAPACITE AEROBIE: L'entraînement en
endurance intermittente consiste à effectuer des séries de fractions
relativement longues (1500 à 5000m) à des allures proches du seuil
aérobie. A noter que les allures préconisées en fin de cycle sont plus
rapides que les allures en début de cycle car le niveau du seuil
aérobie s'est amélioré durant cette période.
La distance de fractionné sera choisie en fonction de la distance de la
compétition préparée.
- VITESSE MAXIMALE AEROBIE (vma): Le travail
en vma vise à améliorer la consommation maximale d'oxygène. Il consiste
à effectuer des répétitions de 200 à 1000m avec des temps de repos
inférieurs à ceux de l'effort et calculés de façon à ne permettre
qu'une récupération semi-complète.
- CAPACITE ANAEROBIE LACTIQUE (cal): Les
séances cal s'adressent aux coureurs de demi-fond et de fond court (800
à 10000m). Elles ont pour but de développer la capacité à prolonger un
effort dont l'intensité se situe dans la zone infra-maximale.
Elles sont courues à une vitesse supérieure à la vma et bénéficient de
temps de récupération plus longs.
De même que pour le seuil, la capacité anaérobie lactique s'améliorant
au fil des semaines, les séances en cal phase II seront courues plus
vite que les séances en phase I (La phase II suit la phase I pendant la
période de progression et la période intensive de la préparation à une
compétition cible.
- PUISSANCE ANAEROBIE LACTIQUE (pal): Comme
la cal, la puissance anaérobie lactique s'adresse aux coureurs de 800
10000m. Elle se révèle inutile aux coureurs sur route,
semi-marathoniens et marathoniens.
La séance pal est très éprouvante car elle se court au maximum de ses
possibilités, sur des distances relativement courtes, et de ce fait
développe la tolérance à l'acide lactique et conduit l'athlète à en
produire moins lors d'efforts maximaux.
Les séances pal précèdent les séances cal dans la phase de préparation
d'un plan d'entraînement.
- VITESSE: Le travail de vitesse développe
les qualités explosives de l'athlète et améliore sa coordination et le
rendement de sa foulée. De courte durée, il n'occasionne pas de montée
de la lactatémie et peut donc être programmé à n'importe quel moment y
compris la veille des compétitions.
Il s'adresse à tous les coureurs de fond et demi-fond, mais à des
dosages différents.
TABLEAU
D'ENTRAINEMENT:
- Si
votre distance de compétition choisie correspond à la distance idéale
calculée,(sur laquelle votre rendement est maximum), votre entraînement
actuel est équilibré, sinon, à partir de ce tableau vous pouvez établir
votre nouveau plan d'entraînement, en sachant que:
- L'augmentation
ou la diminution peuvent porter sur le nombre de séances/semaine, ou
sur la durée de la séance, ou sur le nombre de répétitions en
interval-training.
-
L'entretien d'une capacité exige 1 séance par semaine, le développement
dominant 3 séances et la sous dominante 2 séances. Donc, pour un
entraînement comportant 6 séances par semaine:
AUGMENTER= ajouter
1 séance/semaine
AUGMENTER
FORTEMENT= ajouter 2 séances/semaine
DIMINUER= réduire
d'une séance/semaine
DIMINUER
FORTEMENT= réduire de 2 séances/semaine
SUPPRIMER signifie
que la capacité correspondante n'a aucune incidence sur la performance
et peut donc être ignorée.
-
Remarques:-Si une diminution correspond pour vous à une suppression, ne
faites porter la diminution que sur la qualité de la séance et non pas
sur le nombre.
- Si vous
n'avez actuellement pas de plan d'entraînement bien défini, et si vous
voulez vous préparer de façon optimum, en vue d'une compétition dont
vous connaissez la date, utilisez le programme
"Plan d'entraînement" en reportant dans le formulaire les
résultats du programme de calcul des caractéristiques.
BON
ENTRAÎNEMENT...
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