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D'après les travaux de Guy Thibault , Ph.D. en
physiologie de l'exercice, Conseiller en recherche; Service du sport et
de l'activité physique, Gouvernement du Québec: Guide de mise en forme;
Activités physiques, Activités sportives; Santé et Alimentation (Les
Editions de l'Homme, Avril 98).
Conseils pour une performance
optimale dans un environnement chaud et humide.
Lors de
compétitions de plus d'une heure dans un lieu où la température sera
supérieure à 25° et où le taux d'humidité dépassera 70%, il faut, pour
réaliser une bonne performance*, suivre un certain nombre de règles,
que nous allons énumérer, sachant que certaines ne seront pas faciles à
respecter, pour un coureur n'ayant pas toujours les moyens, les
possibilités techniques et matérielles, la motivation nécessaire, et
une logistique à sa portée.
* Nous entendons par performance, non
pas la performance chronométrique, car aucun record en course
d'endurance ne peut être établi par forte chaleur, mais la performance
relative par rapport aux autres concurrents.
Période
d'acclimatation à la chaleur:
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Entraînez-vous dans un
environnement chaud et humide au moins 2 semaines dans le dernier mois
précédent la compétition.
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Ajustez la vitesse de vos
entraînements selon la température, c'est à dire: réduisez votre
vitesse en conservant le même rythme cardiaque lors des périodes
chaudes. Une fois que vous êtes adapté à la chaleur, il est préférable
de faire vos séances à haute intensité dans l'air frais du matin, et
d'effectuer vos sorties moins intenses lors de la période la plus
chaude de la journée.
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Surveillez votre taux de
déshydratation et buvez beaucoup d'eau. Au cours des séances
d'entraînement, habituez-vous à boire des volumes de liquide
correspondant à votre taux de vidange gastrique, généralement aux
alentours de 900 ml à 1 litre par heure, ce qui correspond au double du
volume d'eau que votre soif vous amènerait spontanément à boire.
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N'utilisez pas ou très peu de
boissons salées au cours des périodes d'effort, par contre ingérez une
quantité généreuse de sel pendant les repas.
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Il est inutile, et même contre
indiqué de vous entraîner en altitude (+ 2000m), pendant cette période
d'acclimatation. L'air est généralement plus frais et plus sec, mais
surtout l'entraînement en altitude augmente le taux de globules rouges
dans le sang, et, si c'est le but recherché pour aborder une
compétition dans un environnement frais, ce n'est pas une bonne
pratique pour des épreuves au cours desquelles il est possible de
souffrir de déshydratation: la viscosité du sang s'élève par la même
occasion, ce qui peut compromettre la performance.
Au cours de la semaine
précédent la, ou les compétitions:
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Restez durant la dernière
semaine dans un environnement chaud et humide, car 50% des gains
obtenus pendant la période d'acclimatation peuvent disparaître après 6
ou 7 jours passés dans un contexte plus frais.(Vous pouvez porter des
vêtements supplémentaires pour pallier, si nécessaire au manque de
chaleur ambiante).
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Effectuez un affûtage plus
court. Avant n'importe quelle compétition importante, il est avantageux
d'observer une période d'affûtage, qui consiste à diminuer
progressivement votre volume d'entraînement, par exemple d'environ 60%,
tout en conservant une quantité appréciable de périodes d'efforts à
haute intensité. La (petite) diminution de la condition physique, qui
survient au cours de cette période est largement compensée par
la diminution du niveau de fatigue, si bien qu'il devient possible
d'obtenir une performance optimale; par contre une période d'affûtage
de 7 jours avant une compétition par temps frais, devra être réduite à
5 jours en vue d'une compétition dans un environnement chaud. (La
diminution du volume plasmatique qui survient au cours de cette phase
est un phénomène qui peut avoir des conséquences néfastes lors
d'épreuves au cours desquelles le risque de déshydratation est élevé).
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Assurez vous que vos réserves
de glycogène musculaire et hépatique seront restaurées avant l'épreuve.
Encore plus que par temps frais, la consommation du glycogène sera
augmentée par temps chaud, et une surcompensation glycogénique avant
l'épreuve est à préconiser, en consommant, durant les 3 derniers jours,
une plus grande quantité d'aliments contenant des glucides: pâtes, riz,
pain, céréales, pommes de terre, au détriment des lipides et des
protides. Le Régime Dissocié réservé aux
marathoniens, peut s'avérer déjà utile pour des épreuves plus courtes
(1h30) courues en pleine chaleur.
Le jour de la compétition:
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Evitez la chaleur, restez à
l'ombre, favorisez le refroidissement de votre corps, et continuez à
vous hydrater.
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Environ 2 heures avant le
départ, ingérez une solution de glycérol. Le glycérol, ou glycérine,
est une substance qui a un pouvoir osmotique élevé, ce qui a pour effet
de retenir les molécules d'eau, et donc de diminuer la production
d'urine.(On le trouve en vente aux Etats-Unis sous le nom de glycerate,
mais une solution, constituée d'1 volume de glycérine (que l'on peut se
procurer sans ordonnance en pharmacie), mélangée à 20 volumes d'eau
donne les mêmes résultats; il est conseillé d'en avoir testé les effets
au préalable, pendant la période d'entraînement).
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Dans les 20 dernières minutes,
si les conditions matérielles le permettent, prenez une douche froide
et prolongée (jusqu'à frissonner). Votre température corporelle au
départ sera plus basse que celle des autres concurrents, et il vous
faudra plus de temps avant qu'elle n'atteigne un niveau critique.
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Juste avant le départ, buvez
une dernière quantité d'eau froide.
Au cours de l'épreuve:
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Buvez fréquemment (plus que
votre soif le demande), une solution contenant au maximum 60g/litre de
polymère de glucose pour un effort d'une durée supérieure à 1h30, et
moins de 60g/litre (voir de l'eau pure) pour des compétitions d'une
durée inférieure. Cette boisson doit être fraîche (5 à 10°C) si
possible... Il est préférable de boire de petites quantités à
intervalles courts, plutôt que l'inverse, car le taux de vidange
gastrique étant limité, le liquide resterait dans l'estomac, pouvant
créer un inconfort et un poids inutile.
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N'ingérez jamais pendant
l'épreuve des tablettes ou des pastilles de sel, que ce soit du sel de
table (NaCl) ou du potassium (K+), ceci ne pouvant que diminuer votre
performance et nuire à votre santé. La concentration des ions Na+, Cl-,
ou K+ serait dangereusement augmentée dans votre sang, sous l'effet de
la déshydratation.
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Epongez vous souvent pour
éliminer les dépôts de sel obstruant les pores de votre peau, qui
bloquent le mécanisme de l'évaporation de la sueur, et donc diminuent
votre habileté à dissiper la chaleur.
Testez toutes ces recommandations pendant la
période d'entraînement, avant de les adopter le jour de l'épreuve. Si
certaines s'avèrent difficiles à être mise en oeuvre, il ne faut pas
pour autant négliger les autres, parce que plus simples, mais dont vous
retirerez tout de même le plus grand profit.
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